Vote consultatif communal à Belfaux

En vue du vote consultatif communal à Belfaux le 22 septembre 2024, nous présentons nos arguments en faveur du OUI.

Nos arguments:

  • Une base de décision factuelle est nécessaire

Les opposants à l’éolien affirment qu’il n’y a pas suffisamment de vent à Belfaux, mais comment peut-on le savoir s’ils empêchent la pose d’un mât de mesure ? La question du vote « Acceptez-vous l’étude de projet (par le canton) de l’implantation d’un parc éolien sur le site « Les Collines de la Sonnaz » ? » est d’ailleurs trompeuse, puisqu’elle donne l’impression que le canton de Fribourg souhaite implanter un parc éolien à Belfaux. Mais en réalité, le canton effectue ces mesures de vent parce qu’il a reçu un mandat du Grand Conseil pour poser des mâts de mesure sur l’ensemble des sites présents au plan directeur cantonal, ceci dans le but de vérifier la qualité du vent.

  • La décarbonation est l’affaire de toutes et tous

Un phénomène bien connu dans le domaine de l’éolien est le « Not in my backyard » (« Pas dans mon arrière-cour ») : tout le monde veut consommer de l’énergie et continuer de profiter d’une qualité de vie élevée, mais de nombreuses personnes préfèrent que les installations de production d’énergie se situent ailleurs. Toutefois, avec cette attitude, la transition énergétique ne se réalisera jamais. Refuser des données pour un avenir décarboné et compter sur les efforts des autres est une stratégie égocentrée et très risquée, puisqu’on se soumet au bon vouloir des régions et pays ayant développer des infrastructures de production chez eux.

  • L’autoconsommation coûte moins cher que l’approvisionnement par le réseau

Les habitantes et habitants de Belfaux auraient tout intérêt de prendre leur destin en main et de devenir eux-mêmes acteurs de la transition énergétique. En étant maître d’ouvrage et propriétaire d’une seule éolienne de 2 MW de puissance, la commune pourrait couvrir la moitié de ses besoins en énergie. En combinant cette éolienne avec un développement de l’énergie photovoltaïque et une stratégie de stockage, elle arriverait à un taux d’auto-approvisionnement de 87% – avec comme conséquence un prix imbattable d’environ 13 cts/kWh au lieu des 33 cts/kWh actuels ! Les mesures de vent permettraient de quantifier ces estimations et de mettre sur pied un vrai projet citoyen.

  • La production locale rend les communes indépendantes des enjeux géopolitiques

Le développement de l’énergie éolienne permet une plus grande sécurité énergétique. En 2022, en raison de la guerre en Ukraine et de l’augmentation du prix du gaz, la Suisse a connu la peur d’une pénurie énergétique. Compte tenu de la situation d’approvisionnement dans les pays voisins et l’absence d’un accord sur l’énergie avec l’Union européenne, une stratégie d’approvisionnement misant sur les importations est très risquée. En produisant leur propre énergie, les communes comme Belfaux sont moins dépendantes des enjeux géopolitiques.

  • La nature est plus menacée par le changement climatique que par les éoliennes

La Suisse dépend à 36,3 % du pétrole, une énergie fossile aux conséquences catastrophiques pour la nature. Le développement de l’éolien permet de sortir de ce fléau, et tend à préserver la biodiversité. Les forêts des collines de la Sonnaz seront plus affectées par les changements climatiques que par la construction d’un parc éolien à proximité. Un équilibre doit bien sûr être trouvé, mais ne rien faire est aujourd’hui la pire des choses à faire.

  • Les éoliennes n’ont pas d’influence sur le prix de l’immobilier

Les opposants à l’éolien évoquent souvent l’argument d’une prétendue perte de valeur de l’immobilier à proximité d’éoliennes. Toutefois, plusieurs études montrent que la présence d’éoliennes ou la planification d’éoliennes ne font pas baisser le prix de l’immobilier. C’est ce que démontre entre autres une étude menée par Wüest Partner en 2019. A la demande de l’Office fédéral de l’énergie et du canton de Thurgau, l’entreprise de conseil a étudié l’influence des éoliennes sur les prix de l’immobilier dans un rayon de 10 kilomètres autour d’éoliennes existantes et en cours de planification. Conclusion de l’étude : aucune dépréciation de valeur n’a pu être constatée pour les biens immobiliers situés à proximité de parcs éoliens.En 2011, la Banque Cantonale Vaudoise avait déjà constaté que les prix de l’immobilier ne diminuaient pas à proximité d’éoliennes et de projets éoliens. Cela confirme les résultats d’études réalisées en Allemagne, en Écosse et aux États-Unis. Aussi bien à Haldenstein, près de Coire, que dans la vallée du Rhône dans le Valais, dans les communes de Charrat, Collonges et Dorénaz, les éoliennes sont implantées à proximité de grandes zones d’habitation. De plus, il est prévu de développer encore davantage l’éolien sur ces sites. Malgré cela, aucun effet négatif n’a pu être constaté sur les prix de l’immobilier.

Pour en savoir plus:

  • Présentation Belfaux perspectives énergétiques:
  • Communiqué de presse: (à venir)